Le désir
telle une vague
avance, se retire
jeu brûlant
jeu humide
entre proche et loin
entre là et pas là
insaisissable
envahissant ou fuyant
demeurant à nous-même
laissant l’autre à lui-même
jouant avec un frisson
réchauffant les ventres
approchant les bouches
enlaçant les doigts.
Les regards s’effleurent
parfois, derrière la pupille
apparaît la lueur de l’âme.
Le désir murmure sa partition
un tracas l’envolera
un enfant la déchirera
le désir aime l’espace élastique
si les pas, si les coeurs
s’accordent,
il deviendra plaisir
repartira, reviendra
le désir
telle une vague.