Depuis quinze ans, je parle et j’écoute se dire la sexualité dans un lieu protégé par une fenêtre et trois murs, deux fauteuils et un petit canapé et j’assume de ne faire que ça. (en France, la sexologie n’est pas considérée comme un métier à part entière, seulement comme un complément à une formation initiale).
Dans ce lieu, on vient avec son silence, son balbutiement, sa colère, ses larmes. On vient comprendre la géographie des corps assemblés. Plonger à l’intérieur de sa vie intime. Explorer son enfance blessée, son adolescence entravée, qui font de la relation amoureuse un grand malentendu, et de la relation sexuelle, un temps de lutte, d’insatisfaction ou de douleurs.
Dans ce lieu, on vient pour s’apaiser avec soi et avec l’autre.
On vient se rappeler le sentiment de la sexualité.