Je trace des lettres, elles deviennent des mots, parfois des textes. 

Ces textes racontent les bois, les herbes, les bêtes, les nuages. Ils s’approchent du dedans. Instant d’un jour ou d’une nuit, ils inventent un morceau de vie, expriment un peu de moi. 

Moisson de sensations, ils leur donnent une place, plus que mon corps.

Mon corps porte l’écho des voix qui murmurent entre les murs du bureau, qui hurlent ou se lamentent. 

Ces textes sont imprévisibles. Ils me consolent des fois où je cafouille, des fois où je bredouille. Ils racontent après le silence. Ils protègent de l’oubli les doutes, les lueurs et les palpitations.

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