Catégorie : Blog

  • En corps, une tache

    Il est le résultat d’une collaboration avec une amie. Depuis le lycée, nous aimons partager autour de nos textes et de nos dessins. La contrainte de départ fut le temps : se retrouver tous les jeudis pendant 3 heures sur plusieurs semaines, pour causer, peindre et écrire.  La matière initiale est constituée de nos souvenirs…

  • Je trace des lettres, elles deviennent des mots, parfois des textes.  Ces textes racontent les bois, les herbes, les bêtes, les nuages. Ils s’approchent du dedans. Instant d’un jour ou d’une nuit, ils inventent un morceau de vie, expriment un peu de moi.  Moisson de sensations, ils leur donnent une place, plus que mon corps.…

  • Le corps sursaute à la sonnerie du réveil, se redresse, se brûle avec le café, court jusqu’au bus. Dans le métro, d’autres corps le bousculent et il tressaute à chaque secousse. Puis, selon le travail, il doit suivre la cadence ou se figer. Des heures à retenir ses envies, à oublier le déjeuner. Il ploie…

  • J’aimerais donner au visage quelques heures avec quelques mots au lieu d’étaler une crème, vite fait, le matin au lieu de le regarder, vite fait, le soir. J’aimerais lui faire une place l’envisager sur la page en face et de côté par au-dessus et par en-dessous à l’extérieur et à l’intérieur. Je dirai ce qu’il…

  • La force n’est pas dans la dureté. La force est dans l’accueil du vulnérable.

  • Depuis quinze ans, je parle et j’écoute se dire la sexualité dans un lieu protégé par une fenêtre et trois murs, deux fauteuils et un petit canapé et j’assume de ne faire que ça. (en France, la sexologie n’est pas considérée comme un métier à part entière, seulement comme un complément à une formation initiale).…

  • De toutes sortes de mots je l’habille et en son nom je manipule je sauve je mate je vénère je magnifie je tue. Je le confonds parce que j’ai grandi   sans mode d’emploi  avec ce qui déjà dans le corps de ma mère puis debout près de mon père établit la particulière résonance entre…

  • Le temps que je préfère ?celui où je peux me perdreoù l’on ne m’attend pascelui du choix et du rêvede l’espace et de la nuit Le temps que je préfère ?celui d’un partage à l’abri des heuresune pensée arriméeaux sensationscelui du souffle, du silence Et surtout la pluie.

  • Le désir telle une vague avance, se retire jeu brûlant jeu humide entre proche et loin entre là et pas là insaisissable envahissant ou fuyant demeurant à nous-même laissant l’autre à lui-même jouant avec un frisson réchauffant les ventres approchant les bouches enlaçant les doigts. Les regards s’effleurent parfois, derrière la pupille apparaît la lueur…

  • Ah, ce corps !  grâce à lui les parfums la lumière  la saveur la musique la caresse grâce à lui la vie entre terre et ciel  droite, solide malade ou bancale Ah, ce corps !  fidèle au temps  infidèle aux idéaux Ah, ce corps !  qui, de la naissance à la mort  ne triche pas…